dimanche 11 décembre 2011

Playa Cocina, ou "Là où on sait pourquoi on est parti!"

Voilà plus d’un mois que nous sommes sur la Graciosa, et à part la balade à Pedro Barba et un rapide tour sur le volcan derrière le village avec Karina, mon amie suédoise, nous n’avons rien vu ou presque de Graciosa!
Nous décidons donc, par une journée de grand soleil, de réparer cette hérésie et de partir pique niquer avec les enfants de l’autre côté de l’île. Une fois expédié le CNED, il est évidemment trop tard pour pique niquer… Qu’à cela ne tienne, nous mangeons en vitesse et nous voilà partis, sac au dos pour Jérôme, et bébé au dos pour moi! Il est 13h et le temps est magnifique : nous sommes ravis! Nous décidons de traverser l’île dans sa largeur pour aller voir de l’autre côté, sur la côte ouest, la plage des surfeurs.
Evidemment, à peine partis du bateau, Marine et Nicolas entament leur sérénade : « J’ai soif ! J’ai chaud! Je suis fatigué! C’est encore loin? » Imperturbables, nous continuons la route avec Jérôme, en parents indignes que nous sommes! Au bout d’un moment ( 15mn!) les enfants se résignent à mourir de soif et / ou de fatigue et commencent donc à regarder autour d’eux. Ils ont pris la loupe de leur microscope et examinent toutes les plantes et les insectes qui leur tombent sous la main. Nos explorateurs en herbes ont même pris une boite pour récolter des trésors, on sait jamais!
Jérémy, lui, s’offre une petite sieste sur le dos de sa maman!
Arrivés de l’autre côté de l’île, nous ne sommes pas déçus : une longue plage de pierres volcaniques s’étale jusqu’à la pointe. Plusieurs groupes de surfeurs sont là. Pour s’abriter du vent qui souffle sans discontinuer, ils ont monté de petits murets en arc de cercle qui servent, vous l’avez deviné, de cabane aux enfants. On en trouve d’ailleurs sur quasiment toutes les plages, ce qui n’est pas mal pour les occuper quand, comme nous, vous oubliez systématiquement les seaux, pelles et râteaux ( qui a dit : « volontairement » ?). Certains surfeurs sont dans l’eau, attendant LA vague et d’autres se chauffent au soleil, après avoir fini leur « ride ». Il règne ici une atmosphère spéciale : on approche une communauté à part, qui a posé ici ses quartiers.
Nous continuons notre chemin et entamons l’ascension (173m) de la Montana Amarilla (ses flans sont jaunes, d‘où son nom), à la pointe sud ouest de Graciosa. Les enfants souhaitent en effet voir un cratère de près et j’ai très envie, quant à moi, de monter jusqu’au sommet pour admirer la vue. Mais je suis mal chaussée et le sentier n’est pas stable… avec Jérémy dans le dos, il n’est pas raisonnable de continuer à monter : demi-tour toute, nous redescendons, direction la plage.
Aux pieds du volcan, une vision de rêve nous attend : la Playa de la Cocina. Sable blanc, eau eaux turquoise, complètement abritée du vent… enfin, nous savons pourquoi nous sommes partis! Nous nous précipitons vers ce havre de paix, le temps de poser les sacs et tout le monde est en maillot de bain. La mer est transparente et grouille de poissons! Même Jérémy a l’air de trouver qu’ici, le sable a meilleur goût que sur le reste de l’île! Après une bonne heure et demi de farniente, nous repartons, ravis, car il nous reste du chemin pour rentrer au bateau.
Nous arrivons à la nuit tombée, enchantés de notre virée, et nous nous promettons de ne pas quitter Graciosa sans être retournés là bas : cette plage est la plus belle que l’on ait vu depuis notre départ des Baléares!


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