Ca y est ! voilà quatre jours que nous sommes au Maroc, et cinq jours que nous sommes sortis de la méditerranée.
Après Carthagène, vu la météo très clémente ( ce qui veut dire pétole !) nous avons choisi de descendre directement sur Gibraltar. Deux nuits, deux jours de nav, c'est gérable! cette traversée a été très sympa, bien qu'entièrement au moteur! on s'est peché une petite dorade qu'on s'est mangé à la tahitienne... un régal, mais ce n'était pas le plus magique. Le plus magique, c'est le banc de dauphins qu'on a traversé... la folie! des dizaines et des dizaines de dauphins sont venus se succéder autour du bateau, pour jouer dans l'étrave. Je crois même avoir vu trois petites baleines, ou alors c'était des gros dauphins mais avec la même tête que des baleines, et bleus foncés. Par contre on s'est pris un espèce de courant de folie! au même régime moteur, l'instant d'avant on marchait à 5,5 noeuds, l'instant d'après à 2,5 noeuds! Apparement, c'est au large car les collègues ont plus serré la côte et eux ont pris un courant favorable!
Notre arrivée à Gibraltar fut mémorable... moi qui ne veut pas prendre mon mouillage de nuit à Porquerolles... on s'est fait toute la baie d'aljeicira de nuit au milieu des cargos qui sortaient en file indienne de la baie, sans savoir exactement où on devait aller! On en a compté 13 à la file, qui remontaient pendant que nous descendions.
A un moment j'ai vu toute une file de bateaux qui remontaient en sens inverse de nous, et le port à priori derrière...alors que je commençais à m'inquiéter du moment où il faudrait couper leur route, Jérôme m'a fait remarquer qu'ils étaient amarrés et qu'il n'y avait que nous qui bougions... hum... no comment :)
Au final, on s'est mis au mouillage devant la nouvelle marina, après la piste d'atterrissage de gibraltar, tranquillette. Et là, à minuit, pour fêter notre arrivée au détroit mythique, on s'est ouvert la bouteille de Tahiti drink que Charlotte nous a ramené pour Noël... Notre premier punch du voyage!
Bon, très sincèrement, Gibraltar et Aljeicira ne nous ont pas emballé... Le côté espagnol est très pauvre, ici bien plus qu'à Carthagène, on a senti que la crise a été dure pour les Espagnols : batiments délabrés, rues sales, boutiques fermées... pas franchement sympa pour le tourisme! Le côté anglais, aux pieds du rocher est plus propret, et la vieille ville très jolie, mais que de magasins d'alcool, de cigarettes et de matériel électronique...on voit que c'est détaxé!
Nous avons emmené les enfants faire un tour en haut du rocher en téléphérique. La vue est impressionnante. Tout là haut, les fameux singes attendent les touristes! Marine s'est fait attraper par la manche par un téméraire, elle est partie en hurlant! Je ne sais pas qui a eu le plus peur, du singe, de la fille ou de la mère!
Nous avons rencontré au port d'aljeicira un couple de français qui voyage depuis trois ans sur IO, un trisbal en alu tout jaune. Enfin un monocoque! on se sentait un peu seul au milieu de la flotille des quatres cata français avec qui on fait route depuis Carthagène.
Après une escale de quatre jours ( quand même!) à Gibraltar, nous avons passé le célèbre détroit par 25 / 30 noeuds de Levanter ( fort vent d'est). Au portant donc, mais ça bougeait quand même. On n'était même pas sortis de la baie d'Aljeicira que Nicolas vomissait, une première! Il faut dire que c'est là où l'atlantique et la méditerranée se rencontrent... ça bouillonne là dedans! une vraie marmite! la houle est très hachée et part un peu dans tous les sens. Ce qui a d'ailleurs été fatal à notre grand voile qui s'est déchirée sur toute sa largeur sur une rafale qui a suivie une dévente due à la houle! Bon, cela ne nous a pas empêcher de taper du 6,5 noeuds rien qu'avec un bout de génois !
A la sortie du détroit, le vent était un peu plus établi, mais la houle croisée et la fatigue ont eu raison de mon estomac et j'ai moi aussi commencé à me sentir vaseuse... il faut dire que j'appréhendais un peu la veille de nuit... entre les pêcheurs , le vent qui tournait, la fatigue et le froid... rude! on a sorti pour la première fois la panoplie veste et pantalon de quart pour s'abriter du vent, plus pour moi 4 polaires, un survet, un leggins, un bonnet (jérome aussi, le bonnet!!) et un paréo reconvertit en écharpe ... et bien, j'ai eu froid quand même ! faut le vivre!
le matin quand j'ai émergé, c'était tout gris et cotonneux, avec une vieille houle d'ouest ( bien au travers...) juste ce qu'il faut pour vous maintenir vaseux. Heureusement, mon homme a géré comme un chef et j'ai pu retourner me reposer avec mon bébé jusqu'à ce que ça aille mieux!
Le ciel s'est dégagé dans l'après midi, laissant la place à un beau soleil qui chauffait carrément! on en a profité pour mettre les traînes et on s'est choppé trois thons! Jérôme était tellement content qu'il s'en est fait cuire un sur le champ! les deux autres ont été dégustés avec les amis, une fois arrivés à la marina ... et oui : pas de mouillage à Rabat!
L'arrivée au port de rabat est folklorique! Il faut contacter la capitainerie qui envoie un bateau pilote pour te guider au milieu des deux digues, avec une houle entrante qu'on prends en surf... sympathique! l'accueil y est très chaleureux et la marina toute neuve ... nous y avons retrouvé avec plaisir nos amis qui sont arrivés avec une demi-journée d'avance.
Nous sommes à Rabat depuis vendredi soir. Samedi matin, j'ai eu le plaisir de découvrir sur la tête de mes chers petits une armada de poux et de lentes qui m'ont obligée à passer tout le bateau à la lessive... les dernières machines finissent de sécher! Nous sommes donc tous passés au ratiboisage pour éviter la propagation. Jérôme et Nico n'ont plus que 6mm de cheveux sur la tête, Marine a un dégradé court qui lui va à merveille ( sa petite copine Juju a voulu le même!) et moi, j'expérimente la coupe à la garçonne! merci Mamie Jo pour les coupes!
Les prochaines escales ne sont pas encore bien définies :soit on descend vers Safi (court) ou Eysaouira (un peu plus long) ou direct aux Canaries (beaucoup plus long). Tout dépendra de la météo qui est encore un peu incertaine. De toute façon, nous sommes ici jusqu'à mercredi au moins, pour cause de houle entrante trop raide ( ça soufflait à 40 noeuds cet après midi!). D'ici là on a le temps de se décider :)
on vous tiendra au jus :))
Des bises à tout le monde, merci pour vos messages et un coucou spécial aux 2 classes de 6eme et 5eme de Marie Christine qui nous suivent depuis leur collège des maristes à la Seyne.
Après Carthagène, vu la météo très clémente ( ce qui veut dire pétole !) nous avons choisi de descendre directement sur Gibraltar. Deux nuits, deux jours de nav, c'est gérable! cette traversée a été très sympa, bien qu'entièrement au moteur! on s'est peché une petite dorade qu'on s'est mangé à la tahitienne... un régal, mais ce n'était pas le plus magique. Le plus magique, c'est le banc de dauphins qu'on a traversé... la folie! des dizaines et des dizaines de dauphins sont venus se succéder autour du bateau, pour jouer dans l'étrave. Je crois même avoir vu trois petites baleines, ou alors c'était des gros dauphins mais avec la même tête que des baleines, et bleus foncés. Par contre on s'est pris un espèce de courant de folie! au même régime moteur, l'instant d'avant on marchait à 5,5 noeuds, l'instant d'après à 2,5 noeuds! Apparement, c'est au large car les collègues ont plus serré la côte et eux ont pris un courant favorable!
Notre arrivée à Gibraltar fut mémorable... moi qui ne veut pas prendre mon mouillage de nuit à Porquerolles... on s'est fait toute la baie d'aljeicira de nuit au milieu des cargos qui sortaient en file indienne de la baie, sans savoir exactement où on devait aller! On en a compté 13 à la file, qui remontaient pendant que nous descendions.
A un moment j'ai vu toute une file de bateaux qui remontaient en sens inverse de nous, et le port à priori derrière...alors que je commençais à m'inquiéter du moment où il faudrait couper leur route, Jérôme m'a fait remarquer qu'ils étaient amarrés et qu'il n'y avait que nous qui bougions... hum... no comment :)
Au final, on s'est mis au mouillage devant la nouvelle marina, après la piste d'atterrissage de gibraltar, tranquillette. Et là, à minuit, pour fêter notre arrivée au détroit mythique, on s'est ouvert la bouteille de Tahiti drink que Charlotte nous a ramené pour Noël... Notre premier punch du voyage!
Bon, très sincèrement, Gibraltar et Aljeicira ne nous ont pas emballé... Le côté espagnol est très pauvre, ici bien plus qu'à Carthagène, on a senti que la crise a été dure pour les Espagnols : batiments délabrés, rues sales, boutiques fermées... pas franchement sympa pour le tourisme! Le côté anglais, aux pieds du rocher est plus propret, et la vieille ville très jolie, mais que de magasins d'alcool, de cigarettes et de matériel électronique...on voit que c'est détaxé!
Nous avons emmené les enfants faire un tour en haut du rocher en téléphérique. La vue est impressionnante. Tout là haut, les fameux singes attendent les touristes! Marine s'est fait attraper par la manche par un téméraire, elle est partie en hurlant! Je ne sais pas qui a eu le plus peur, du singe, de la fille ou de la mère!
Nous avons rencontré au port d'aljeicira un couple de français qui voyage depuis trois ans sur IO, un trisbal en alu tout jaune. Enfin un monocoque! on se sentait un peu seul au milieu de la flotille des quatres cata français avec qui on fait route depuis Carthagène.
Après une escale de quatre jours ( quand même!) à Gibraltar, nous avons passé le célèbre détroit par 25 / 30 noeuds de Levanter ( fort vent d'est). Au portant donc, mais ça bougeait quand même. On n'était même pas sortis de la baie d'Aljeicira que Nicolas vomissait, une première! Il faut dire que c'est là où l'atlantique et la méditerranée se rencontrent... ça bouillonne là dedans! une vraie marmite! la houle est très hachée et part un peu dans tous les sens. Ce qui a d'ailleurs été fatal à notre grand voile qui s'est déchirée sur toute sa largeur sur une rafale qui a suivie une dévente due à la houle! Bon, cela ne nous a pas empêcher de taper du 6,5 noeuds rien qu'avec un bout de génois !
A la sortie du détroit, le vent était un peu plus établi, mais la houle croisée et la fatigue ont eu raison de mon estomac et j'ai moi aussi commencé à me sentir vaseuse... il faut dire que j'appréhendais un peu la veille de nuit... entre les pêcheurs , le vent qui tournait, la fatigue et le froid... rude! on a sorti pour la première fois la panoplie veste et pantalon de quart pour s'abriter du vent, plus pour moi 4 polaires, un survet, un leggins, un bonnet (jérome aussi, le bonnet!!) et un paréo reconvertit en écharpe ... et bien, j'ai eu froid quand même ! faut le vivre!
le matin quand j'ai émergé, c'était tout gris et cotonneux, avec une vieille houle d'ouest ( bien au travers...) juste ce qu'il faut pour vous maintenir vaseux. Heureusement, mon homme a géré comme un chef et j'ai pu retourner me reposer avec mon bébé jusqu'à ce que ça aille mieux!
Le ciel s'est dégagé dans l'après midi, laissant la place à un beau soleil qui chauffait carrément! on en a profité pour mettre les traînes et on s'est choppé trois thons! Jérôme était tellement content qu'il s'en est fait cuire un sur le champ! les deux autres ont été dégustés avec les amis, une fois arrivés à la marina ... et oui : pas de mouillage à Rabat!
L'arrivée au port de rabat est folklorique! Il faut contacter la capitainerie qui envoie un bateau pilote pour te guider au milieu des deux digues, avec une houle entrante qu'on prends en surf... sympathique! l'accueil y est très chaleureux et la marina toute neuve ... nous y avons retrouvé avec plaisir nos amis qui sont arrivés avec une demi-journée d'avance.
Nous sommes à Rabat depuis vendredi soir. Samedi matin, j'ai eu le plaisir de découvrir sur la tête de mes chers petits une armada de poux et de lentes qui m'ont obligée à passer tout le bateau à la lessive... les dernières machines finissent de sécher! Nous sommes donc tous passés au ratiboisage pour éviter la propagation. Jérôme et Nico n'ont plus que 6mm de cheveux sur la tête, Marine a un dégradé court qui lui va à merveille ( sa petite copine Juju a voulu le même!) et moi, j'expérimente la coupe à la garçonne! merci Mamie Jo pour les coupes!
Les prochaines escales ne sont pas encore bien définies :soit on descend vers Safi (court) ou Eysaouira (un peu plus long) ou direct aux Canaries (beaucoup plus long). Tout dépendra de la météo qui est encore un peu incertaine. De toute façon, nous sommes ici jusqu'à mercredi au moins, pour cause de houle entrante trop raide ( ça soufflait à 40 noeuds cet après midi!). D'ici là on a le temps de se décider :)
on vous tiendra au jus :))
Des bises à tout le monde, merci pour vos messages et un coucou spécial aux 2 classes de 6eme et 5eme de Marie Christine qui nous suivent depuis leur collège des maristes à la Seyne.
